Le parcours inspirant de Grégoire Cuitot, céréalier 100% BIO en Champagne
Au cœur de la Marne, Grégoire Cuitot incarne une nouvelle génération d’agriculteurs engagés dans la transition agroécologique. Treizième génération d’une lignée d’agriculteurs champenois, il cultive des céréales en BIO. En effet, il a lancé la conversion à l’agriculture biologique de toute son exploitation familiale en 2019, transition finalisée en 2024. Un choix engagé, pour produire mieux et avec cohérence agronomique et environnementale.
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain
Ce qu’il n’imaginait pas : l’ampleur des bénéfices carbone de cette transition ! Depuis 2021, les bilans menés avec son conseiller technique du CDER Châlons-en-Champagne, révèlent des résultats remarquables, portés par quatre leviers majeurs.
1. ❌ Arrêt des engrais minéraux : un levier décisif
Les engrais minéraux représentent historiquement l’un des postes d’émissions les plus lourds du secteur agricole, tant pour leur production que pour leurs effets directs en parcelles. En passant à l’agriculture biologique, Grégoire a cessé d'utiliser ces engrais chimiques pour privilégier un amendement organique du sol.
En stoppant leur utilisation, la ferme :
- réduit fortement ses émissions de gaz à effets de serre (GES),
- allège son empreinte sur les nappes phréatiques,
- et renforce la fertilité des sols sur le long terme.
2. ❌ Suppression totale des produits phytosanitaires
La conversion bio impose un arrêt complet des produits chimiques de synthèse. C’est ce qu’a fait Grégoire, en privilégiant des alternatives naturelles comme l’utilisation de purins d’ortie et de consoude, d’oligo-éléments, de biostimulants, etc…
L’impact carbone est double :
- disparition des émissions liées à la fabrication et au transport de ces produits,
- meilleur stockage du carbone dans le sol vivant.
3. 🌱 Engrais verts : redonner vie aux sols
Le passage au biologique ne s’est pas limité à remplacer des intrants et pesticides. Il a exigé une refonte complète du système agricole, jusque dans la stratégie culturale. La ferme, qui comptait autrefois cinq cultures principales, en accueille aujourd’hui jusqu’à douze différentes : Blé, Orge, Avoine, Colza, Moutarde, Tournesol, Betteraves, Pois, Lentilles, Luzerne. Et les engrais verts font désormais partie des rotations.
Radis, phacélie, nyger, trèfle d’Alexandrie… Ces couverts végétaux assurant une couverture quasi permanente du sol, ont de nombreux bénéfices agronomiques et bas-carbone :
- enrichissement de la vie du sol,
- renforcement de sa fertilité naturelle,
- meilleure la qualité de l’eau
- stockage du carbone dans les sols agricoles
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4. 🤝 Cultures associées : l’exemple du blé + petits pois
Pour penser la diversification des cultures dans son exploitation, Grégoire a également étudié les cultures associées. L’association de cultures peut créer de véritables symbioses bénéfiques aux cultures et à l’environnement.
Par exemple en associant le pois et le blé :
- Le pois, en tant que légumineuse, fixe l’azote atmosphérique et en restitue une partie au blé, réduisant ainsi les besoins en fertilisation externe.
- Le mélange des deux espèces optimise l’utilisation de la lumière et de l’espace, limite l’enherbement, diminue la pression des ravageurs et améliore la structure du sol grâce à des systèmes racinaires différents.
- Cette synergie permet des rendements plus stables, une réduction des interventions et un impact carbone nettement amélioré.

La combinaison de ces pratiques crée aujourd’hui un effet multiplicateur : amélioration agronomique globale et baisse notable des émissions de GES !
Des résultats dont Grégoire peut être fier, même si son ambition n’est pas que technique. Elle a une dimension profondément humaine : celle de transmettre une exploitation plus durable, plus résiliente, plus respectueuse des ressources.
« En tant qu’agriculteur, je veux être acteur, plutôt que spectateur ou commentateur ! » Grégoire Cuitot, agriculteur engagé

La transition agroécologique d’exploitations dans le Grand Est et des Hauts-de-France
Cette transition de notre agriculture est nécessaire, mais son coût ne peut pas être porté uniquement par des agriculteurs pionniers comme Grégoire. C’est pour continuer à améliorer ses pratiques, qu’il a rejoint Terrasolis, collectif de fermes de grandes cultures dans le Grand-Est et les Hauts-de-France, engagées dans le Label Bas-Carbone, pour co-financer leur transition avec Agoterra.
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